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24 février 2008

N'Java ou la musique en smala malgache

[ Attention attention, ceci est une chronique de cédé ]

N’Java

Source

Hemisphere Records / EMI, 2001

album3833

CD 10 titres:
1 Victim of Tradition (tabou) : 5.06 ; 2 Sifaky`n´Jive : 4,27 ; 3 Rickshawman (Posiposy) : 5,37 ; 4 Rahiso’s Madness : 3,53 ; 5 Androy Wave : 3,35 ; 6 Antsa : 4,15 ; 7 Tromba : 3,45 ; 8 Karata : 4,27 ; 9 Fafarano : 4,27 ; 10 Mavandy : 1,16.

Membres de N’Java (pour résumer, 3 frères et 2 sœurs): Rasoanirina M. « Monika » (chant ) ; Raharimalala G. « Lala » (katsa et chant); Randriamanjava P. « Pata » (batterie et percussions); Randriamanjava M. « Maximin » (basse) ; Randriamampionona T. « Dozzy » (guitare, rimotsy et orgue  Hammond).

Je ne sais plus trop d’où vient ce CD… Ha si, les soldes. Parce que des fois, la course à la nouveauté, c’est plus que me faire marcher. C’est nouveau, et alors ? La musique est chère, et les œufs frais. Les œufs, c’est à cause de Goethe. Il paraît qu’il a dit, voire écrit, peut-être même les deux (qu’est-ce que j’ai pas dit là, c’est superbe, faut que je l’écrive), un truc du genre : les gens croient que les livres c’est comme les œufs, c’est meilleur quand c’est frais. J’aime bien les œufs, mais je préfère penser à Goethe, c’est comme ça, c’est ma souffrance à moi.

Donc les soldes dans une boutique dealeuse de choses vieilles mais néanmoins postvyniles. Pour être franc, une franchise farceuse qui aime bien mettre des choses rigolotes sur les casques. Histoire de se venger un peu des pingouins qui consomment sans payer, car on peut consommer juste en écoutant, nous dit-on. Maudites oreilles qui prennent racine sur les pauvres.

Bref, ce CD-là de N’Java, c’était peut-être parce qu’il remontait à l’odyssée de l’espace (soit 2001) qu’il était pas cher. Peut-être même était-il sous-volté pour ne pas avoir été vendu. Ou alors ça tient à Madagascar (c’est loin Madagascar, c’est ailleurs).

Peut-être, je ne sais pas, mais 7 ans après, et je m’excuse pour ce retard, ce disque mérite d’être tiré de l’oubli et du néant dans lequel est tombé N’Java (site Internet injoignable, interview et critique élogieuse de Mondomix en 2002, peu de choses à se mettre sous la dent sur la Toile, si ce n’est çà et là des gens marqués par eux, N’Java).

Madagascar, personne ne connaît, moi le premier, c’est embêtant pour un album qui vient de là, même si, chose moins enquiquinante, il ne vient pas de là mais aussi d’un présent archi-connu, basse et batterie confondues. Des instruments du clinquant présent, d’autres qui en ont passé des sourires de lémuriens, tout est presque dit dans une relation fusionnelle au temps et aux influences. Africaines et certaines, européennes et tout aussi certaines. Une ambiance légère et rythmée, très fruitée ; une chanteuse à la voix douce et rouleuse bien que défonceuse; un je-ne-sais-quoi de presque pop mais un truc sans grumeaux, liquide et digeste, mille fois réécoutable et qui laissera plutôt un arrière-goût africain, assez prononcé mais pas dominateur. Ce qu’il faut avec mesure au bon moment et à la bonne place, du grand art sui generis et plein de délices.

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